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Avant-propos

Écrire pour (se) divertir et pour (se) libérer

Créer pour récréer...

Écrire pour (se) soigner

"Vocem liberam mittere" écrivait Tite-Live, historien de la Rome antique.

"Faire entendre une voix libre". En latin, liber signifie à la fois "livre" et "homme libre". 

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Pourquoi écrire, un journal intime, un poème, un roman... et pour qui ? Soi-même, l'éditeur, le libraire, des lecteurs... ?

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Écrire pour témoigner et se libérer du passé, voire pour le réparer. Écrire pour se distraire et s'évader du présent, voire pour le rendre supportable. Écrire pour rêver et s'inventer un futur, voire pour le mériter...

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Écrire pour s'enfermer dans ses mots, s'incarcérer dans ses rimes mais s'échapper dans ses rêves  et s'enfuir de ce qui nous retient...

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S'écrire à soi-même, écrire à l'autre qui est en nous, écrire pour celui qu'on ne connaît pas, pour celle qu'on aurait pu aimer et ceux qui ne nous liront jamais...

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Noircir des pages pour éclaircir le chemin et éclairer l'abysse. Assombrir pour ne pas sombrer. "Homme libre, toujours tu chériras la mer" (Charles Baudelaire, Les fleurs du mal).

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Écrire pour extérioriser et évacuer ses émotions, écrire ses pensées pour s'en affranchir, écrire ses impossibles désirs pour les vivre quand même et ses avant-dernières volontés pour ne pas mourir tout de suite...

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Écrire avec son sang, transfuser ses récits, mettre sa moelle à nu. Écrire jusqu'à plus d'encre. Écrire, encore et toujours ! Et lorsqu'aveuglé de sueur, on finit asphyxié des phrases qu'on ne peut plus écrire, se résigner à mourir... sans un mot !

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Mes livres, j'aimerais qu'ils soient les mots soignants d'un soignant des maux !

                                 Que mes livres vous délivrent mes mots tout en vous délivrant de vos maux...

alain gauvrit - écrire pour (se) divertir et pour (se) libérer-Iowa
alain gauvrit - écrire pour (se) soigner

Médecin psychiatre d'origine bordelaise,  ce n'est qu'à l'âge de 63 ans que j'ai écrit mon premier roman. Il était temps ! Mais j'avais sans doute besoin de ce temps de maturation. Depuis, j'ai à mon actif  plusieurs romans, des nouvelles, récits et chroniques historiques pour lesquels j'ai eu le plaisir d'obtenir quelques distinctions.

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Dès le Collège, j'avais fait preuve de qualités rédactionnelles reconnues par mes enseignants, que ce soit en prose ou en vers. Comme tout adolescent qui se respecte, admirateur inconditionnel de Baudelaire, j'écrivais des poésies au romantisme sombre. Enorgueilli par des prix littéraires locaux, j'en fis un recueil, "Les merveilleux nuages", ignorant que Françoise Sagan avait déjà publié sous ce titre.

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Convaincu (?) par mon père que l'Institut des Hautes Études Cinématographiques (IDHEC) que j'ambitionnais d'intégrer ne me mènerait pas aussi loin qu'il l'escomptait, autant scientifique que littéraire, j'entrepris des études de Médecine (qui reçurent l'aval paternel) puis me spécialisai en psychiatrie. Par le hasard des rencontres et des postes occupés dans le sanitaire puis dans le médico-social, je m'intéressai alors aux difficultés affrontées par les enfants à haut potentiel intellectuel, en fis le sujet d'une thèse puis d'un travail de recherche et élaborai "Le complexe de l'albatros" (encore et toujours  Charles Baudelaire) qui théorisait sur

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la question de l'inhibition intellectuelle, ce mécanisme de défense qui permet aux "surdoués" de s'adapter, tant bien que mal et sans trop  de souffrances, à un système pédagogique conçu pour des élèves possédant des capacités les situant dans la moyenne statistique.  Ne souhaitant pas sortir un énième ouvrage didactique sur le sujet, je décidai de l'évoquer sous une forme plus originale, romanesque donc, intriquant avec mon expérience clinique quelques situations autobiographiques.

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C'est ainsi que le virus de l'écriture m'infesta et que depuis, je commets un à deux ouvrages par an sur des sujets très divers, inspirés parfois seulement par une image qui croise mon regard, par un mot lu ou entendu, quelque chose d'intime ou qui me touche :

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  • La sténose : une intelligence, un destin: j'ai évoqué le travail que j'avais mené auprès des enfants à haut potentiel intellectuel (HPI ou surdoués). J'ai, par ailleurs, été admis à Mensa et je   suis né porteur d'une   sténose du pylore. De quoi concevoir un article scientifique...  ou un premier roman et oser le proposer à une   maison d'édition ;

  • Le sanglier de Serre-Caüte: j'habite les hauteurs de Salies-de-Béarn dont la légende du sanglier a forgé l'identité, sur un terrain dénommé Serre Caüte  (la   colline chaude). Il ne restait plus qu'à situer l'intrigue de ce polar durant la Fête du Sel, pendant la course des porteurs de sameaux,   moment fort de la vie salisienne et d'y mêler la Corporation des Part-prenants ;

  • Folles nouvelles: les pathologies mises en scène dans ce recueil font partie de la clinique que tout psychiatre peut être amené à croiser : psychopathie, délire d'imagination, syndrome de Capgras, délire d'illusion des sosies, paraphrénie confabulante, épilepsie rebelle, syndrome de la main étrangère ;

  • La veuve salisienneraconte l'histoire d'un parricide qui finira guillotiné, tragédie qui s'est déroulée dans la commune où j'habite et dont le sujet m'a été   proposé par Sylvie Tilhet-Prat, une parente travaillant aux Archives Départementales. Monter sur l'échafaud pour une histoire de compte d'eau salée ;

  • Le secret de Roquetaillade: le château fort clémentin de Roquetaillade est situé à quelques kilomètres d'un de mes lieux d'exercice professionnel et sa visite m'avait enchanté, comme m'avait intéressée ma rencontre avec le subterranologue Stéphane Rousseau que j'ai finalement intégré à cette intrigue romanesque qui, grâce à de mystérieuses énigmes sur la franc-maçonnerie, mène le lecteur des souterrains du château jusqu'en Écosse à la recherche du trésor des Templiers ;

  • Trilogie corse: lors d'une promenade en Corse, j'ai trouvé une pierre qui avait exactement la forme de l'île de Beauté. Était-ce un appel ? En   tout cas, j'y ai répondu sans être aucunement menacé par la mafia. À partir de la procession du Catenacciu à Sartène, de vendetta en vendetta, la saga d'une famille endeuillée et d'un enfant dont le parrain est un Parrain au coeur de la lutte des gangs pour le contrôle de l'île corse ;

  • Les gros orteils élastiqués: préfacé par le célèbre médecin légiste Michel Sapanet, ce roman se déroule dans un Institut Médico-Légal et m'a été inspiré par le souvenir des dissections réalisées au   laboratoire d'anatomie de la faculté de Médecine de Bordeaux lors de mes études. Crimes et autopsies se succèdent et le nouvel agent de chambre mortuaire se mêle aux investigations. Coup de chaleur dans les chambres froides pour une enquête au scalpel ;

  • Libres courts: compilation de textes courts dans lesquels l'humour et la caricature s'allient à un irrationnel échevelé.

  • Des nouvelles d'Omer: huit passages à l'acte extravagants, dictés par d'étranges lubies, vont entraîner Omer, artisan coiffeur à la retraite, ainsi que son voisinage, dans des mises en danger insensées. 

  •  Le tour d'Edmonde en 80 jours: l'idée m'a été insufflée par la lecture d'une bande dessinée   (Anatole(s)  de James au Fluide Glacial) qui retrace "80 moments choisis d'une vie contemporaine" et le souvenir de la couverture   d'un livre de Jules Verne.

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alain gauvrit - signature

Un rythme de publication supérieur à celui d'Amélie Nothomb, célèbre romancière dont je suis un fervent admirateur. Des livres achevés dans les tiroirs, une pièce de théâtre de boulevard, des paroles de chansons et des idées plein la tête... Et, non content d'écrire mes livres, passionné de montage photo et vidéo, j'en conçois également moi-même les couvertures, les bandeaux, les marque-pages et les clips promotionnels, sans doute ma modeste façon de faire enfin du cinéma !

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Si, comme je le pense, écrire est soignant, alors je ne peux qu'aller de mieux en mieux !  J'espère qu'en retour, la lecture de mes livres est source de bien-être pour ceux qui me font l'honneur et le plaisir de me suivre.

 

Merci à eux !

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